QUI SOMMES NOUS ?
LES DÉBUTS
En 2001, à 26 ans, Gérald DEMEYER, Président-Fondateur de GRinsurance, identifie le besoin grandissant de se brosser les dents en dehors du foyer, avec le développement croissant de la
restauration hors domicile (RHD).
S'inspirant du concept de mobilier urbain dédié aux toilettes hors domicile, comme la
Sanisette inventée par
Jean Claude Decaux, Gérald invente un mobilier urbain dédié à l’hygiène dentaire - une première mondiale - et fonde l’association
Point Dentaire pour développer cette innovation sociale en France. (cf.
article de presse)
Les Français ont rapidement montré un vif intérêt pour ce projet. En effet, 61 % d'entre eux exprimaient déjà à l’époque leur souhait de conserver leurs dents naturelles toute leur vie, tandis que 73 % manifestaient le besoin de pouvoir se brosser les dents n'importe où et n'importe quand. 1
Malgré cet enthousiasme populaire, le projet s'est heurté à de multiples obstacles mis sur son chemin par un concurrent, ce qui a contraint Gérald à abandonner l’idée de déployer ce mobilier urbain en France.
DES OBSTACLES PERSISTANTS
En 2010, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) expliquait que " le retard français en matière de prévention et d’hygiène bucco-dentaire reste flagrant malgré les actions menées par l’assurance maladie et les chirurgiens-dentistes ", tout en recommandant aux pouvoirs publics et à l'Assurance Maladie dans un rapport de 2013 "
l’élaboration d’un plan de santé bucco-dentaire qui ne se limite pas à la prévention chez les enfants et adolescents ".
En 2016, la
Cour des comptes a mis en évidence que les solutions du
1er plan français de prévention dentaire, lancé en 2007, excluaient " près de 80 % de la population ", principalement les adultes. Elle avait alors recommandé d’adopter "
une stratégie globale de santé bucco-dentaire, axée sur la prévention et le suivi pour tous, aux objectifs lisibles et mesurables et mobilisant l’ensemble des acteurs concernés, comme la Cour l’a déjà recommandé. ". Une recommandation qui normalement devait (déjà) être effective depuis 1985 dans le cadre d'un programme global d'intervention qui prévoyait : "
une sensibilisation de l'ensemble du public au niveau national (...) une éducation et une prévention au plus près de la population, tenant compte des spécificités locales. "
En 2022, le
Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a également formulé une préconisation essentielle : après les repas pris à l’extérieur du domicile, permettre à chaque citoyen français d'avoir "
la possibilité de brossage des dents ", conformément aux
Mesures universelles d'hygiène pour la prévention des principales maladies infectieuses dans la population générale.
Cependant, en dépit des recommandations émises par ces trois hautes autorités indépendantes, aucune avancée significative n’a été constatée à ce jour sur le territoire national dans le secteur dentaire au sujet de la prévention, notamment auprès des adultes.
Pourquoi cette inaction persistante du ministère de la santé et de la direction nationale de l'Assurance Maladie qui sont pourtant censés suivre ces recommandations ? (cf.
Prévention dentaire en France : il est temps que cela se sache !)
C’est dans ce contexte que l’idée de GRinsurance a pris forme dans l’esprit de Gérald Demeyer, fort de son expérience avec l'association Point Dentaire, et de son expertise acquise depuis 2014 dans le secteur de l'assurance.
DE L'ENGAGEMENT ASSOCIATIF À LA NAISSANCE DE GRINSURANCE
Amorcée à Lille, GRinsurance repose sur un modèle économique disruptif à la fois dans le secteur dentaire et celui de l'assurance.
L'idée ? Réinventer les modèles des marchés de la prévention dentaire primaire et du courtage en assurance de proximité afin de créer un cercle vertueux gagnant-gagnant pour toutes les parties prenantes.
LE CONTEXTE DENTAIRE & ASSURANTIEL EN FRANCE
Plus de 83 % des soins dentaires consommés dans l'Hexagone sont financés, dans le cadre du
tiers payant, par l'intermédiaire de l’Assurance Maladie (39.3%) et des assureurs, via le marché de la complémentaire santé
(43.9%).
Avec la réforme du reste à charge zéro (RAC 0), en vigueur depuis le 1er janvier 2020, les soins prothétiques du
panier 100% santé dentaire sont entièrement gratuits, sachant que l'ensemble des soins conservateurs sont gratuits depuis la création du
Ticket modérateur en 1928 pour les bénéficiaires d'une complémentaire santé. 2
Cependant, malgré cette gratuité, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- entre
2000 et 2023, le chiffre d'affaires des chirurgiens-dentistes a plus que doublé en France, atteignant aujourd'hui près de
15,5 milliards €, dont
plus de 7 milliards € uniquement pour la vente de prothèses dentaires, sachant que la durée de vie d'une prothèse oscille
entre 5 et 15 ans.
En d'autres termes, les (assurés) Français sont aujourd'hui enfermés dans un cercle vicieux de restauration dentaire à vie, qui coûte chaque année plusieurs milliards € à l'Assurance Maladie, aux assureurs ...
et donc aux Français, alors que les maladies bucco-dentaires sont
en grande partie évitables avec des moyens simples et efficaces.
Cela démontre, s'il en était encore besoin, que les solutions préventives développées jusqu'à présent en France, notamment celles intégrées au programme M’T dents 3, sont aujourd’hui obsolètes ou inefficaces à long terme. Et ce, malgré un budget annuel de près de
100 millions € confié chaque année par les (contribuables) Français à l'Assurance Maladie pour financer ces solutions.
M'T DENTS : VRAIE OU FAUSSE BONNE IDÉE ?
Le programme M’T dents repose avant tout sur des conseils de prévention primaire et un examen bucco-dentaire (dépistage EBD) effectué chez un dentiste libéral ou dans un centre dentaire. Par conséquent, si une personne éligible ne franchit pas la porte d’un cabinet dentaire, ce programme est, par nature, inefficace. Or, le véritable enjeu aujourd'hui dans l'Hexagone en matière de prévention dentaire n'est pas de continuer à injecter chaque année des dizaines de millions € d'argent public dans des solutions préventives accessibles UNIQUEMENT en consultant un chirurgien-dentiste, mais bien d'investir dans des solutions incitatives, capables de garantir que les bénéficiaires se rendent EFFECTIVEMENT chez un praticien à titre préventif.
D'autant qu'avec ou sans le programme M'T dents, dont les solutions sont
chères et peu efficaces selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les consultations de contrôle ou de détection de maladies bucco-dentaires et les soins dentaires conservateurs sont déjà gratuits en France, sans reste à charge pour toute personne couverte par une complémentaire santé 2. Un fait que les défenseurs historiques de M'T dents oublient souvent de préciser ... tout comme le fait que ce programme a été inventé dans les années 80 par
un concurrent influent (cf.
podcast entier).
Les propres chiffres de M'T dents confirment d'ailleurs que ce programme à 100 millions € par an n'est pas très performant depuis qu'il a été lancé officiellement
en 1989 : en 2022, le taux de recours à l'
examen gratuit M'T dents a atteint seulement
51,6% au niveau national, avec des résultats encore plus faibles localement, comme à Lille où ce taux n'était
que de 9%, alors que l'Etat avait fixé aux dirigeants de l'Assurance Maladie un objectif de taux minimum de
65% en 2022 pour les classes d'âge concernées par cet examen.
Conclusion : l'explosion des soins dentaires en France, particulièrement prothétiques, est la conséquence directe, pour ne pas dire le résultat d’une stratégie de prévention dentaire inefficace. Une inefficacité largement imputable au sous-investissement chronique de l'Etat, l’Assurance Maladie et les complémentaires santé dans la prévention primaire. (CQFD)
NE PAS CONFONDRE INVESTIR ET DÉPENSER EN PRÉVENTION
Bien que la santé bucco-dentaire soit considérée
depuis 1986 en France comme un " Enjeu majeur de santé publique " et que " L’ambition des pouvoirs publics et de l’Assurance Maladie est de passer d’une approche curative à une approche préventive des soins dentaires en vue de diminuer durablement le recours de la population aux actes prothétiques et implantaires ", il est important de rappeler que les mots ont un sens, et qu'il est incohérent de prétendre poursuivre un objectif depuis près de 40 ans tout en finançant une stratégie qui, en réalité, l’empêche d’être atteint !
Autrement dit, l'Etat, l'Assurance Maladie et les représentants des complémentaires santé ne peuvent pas prétendre
investir dans la prévention bucco-dentaire, sans consacrer de véritables moyens financiers à la prévention primaire.
Ce sous-investissement s’explique en grande partie par une confusion persistante au sein de la direction générale de la santé
(DGS), la Caisse Nationale d'Assurance Maladie
(CNAM) et l'Union Nationale des Organismes Complémentaire d'Assurance Maladie
(UNOCAM) entre les trois niveaux de prévention, au détriment de la prévention primaire, pourtant fondamentale à court terme pour limiter à moyen et long terme les besoins des Français en soins curatifs lourds.
En effet, une stratégie de prévention dentaire efficace repose sur deux types d’actions distincts :
- Les investissements préventifs de niveau primaire, qui concernent notamment la promotion de la santé bucco-dentaire ;
- Les dépenses préventives des niveaux secondaire et tertiaire, qui relèvent entièrement des soins dentaires curatifs.
Cette confusion est non seulement à l'origine du retard flagrant de la France en matière de prévention et d'hygiène bucco-dentaire, dénoncé par l'Igas dès 2010, mais elle créée également des doublons avec des remboursements de soins dentaires qui, en temps normal, sont déjà pris en charge par l’Assurance Maladie et les assureurs. 4
Même le président de l'UNOCAM, pourtant parfaitement au fait du principe fondamental de non-discrimination dans les contrats de complémentaire santé dits
Responsables et Solidaires, que l'on peut résumer ainsi " à primes égales, prestations égales ", semble ignorer ce problème de doublon.
Dans une interview accordée au magazine
L' ARGUS de l'assurance, il se félicite en effet qu’à travers le nouveau programme " Génération sans carie ", entré en vigueur le 1er avril 2025, les complémentaires santé offrent gratuitement, aux côtés de l’Assurance Maladie, une consultation de contrôle annuelle ainsi que les soins dentaires conservateurs nécessaires à tous les jeunes de 3 à 24 ans et les femmes enceintes dès le
4ème mois de grossesse.
Or, cette prise en charge intégrale est en réalité déjà en place — et obligatoire depuis des décennies — pour tous les Français bénéficiant d'une complémentaire santé couvrant le
Ticket modérateur 5, soit 100% de la population aujourd'hui, comme rappelé plus haut. 2
Cette confusion illustre à quel point un immense travail de pédagogie reste à mener sur le fonctionnement du système de remboursement des soins dentaires en France, y compris auprès de ceux qui sont censés défendre et protéger au mieux les intérêts de l'Assurance Maladie, des complémentaires santé, et, in fine, ceux des (contribuables & assurés) Français.
D'ailleurs, l'association LA DENT BLEUE, créée par des patients
victimes du secteur dentaire, résume parfaitement bien ce contexte français et cette confusion dans sa
note de position de 2024 en ces termes :
" Le secteur dentaire français souffre d’un sous-investissement en prévention dentaire primaire et du manque d’efficacité des campagnes engagées jusqu’à présent (les injonctions et discours moralisateurs ne touchent pas leur cible, comme en attestent les nombreux étudiants qui n’appliquent pas, une fois autonomes, les recommandations acquises pendant leur scolarité). Il est par ailleurs fréquent de confondre les investissements préventifs de niveau primaire (éducation, information, coaching, etc.), avec les dépenses préventives de niveaux secondaire et tertiaire (soins dentaires). Or, les investissements manquent aujourd'hui en France, alors que les dépenses en soins dentaires se sont accrues, surtout pour les prothèses. Sans investissements en prévention dentaire primaire, les dépenses en prévention secondaire et tertiaire sont assurées de se développer chaque année. "
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NOS OBJECTIFS
1. Investir sur le marché de la prévention dentaire primaire pour réduire de manière significative les dépenses de santé curatives liées aux maladies bucco-dentaires et les maladies non transmissibles (MNT) associées 6 à l'aide de solutions préventives pertinentes et efficaces.
Notre priorité est de lutter contre "
les inégalités en santé orale " en agissant d'abord auprès des adultes, car la non-observance des règles élémentaires d'hygiène bucco-dentaire a des conséquences graves et permanentes sur eux, mais également sur le comportement préventif de leurs enfants.
2. Investir sur le marché du courtage en assurance pour offrir constamment des solutions d'assurance financièrement accessibles et compétitives en santé, prévoyance, auto, habitation ... grâce aux économies générées par la prévention.
UNE AMBITION MONDIALE
Après avoir consolidé ses bases en France, GRinsurance entend s’étendre à l’international en alignant son développement sur le
Plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire (2023-2030), qui met en avant l’importance de développer une stratégie de prévention dentaire efficace dans le monde entier afin de réduire durablement les " Coûts sociaux, économiques et environnementaux des problèmes de santé bucco-dentaire. ".